« Visière solidaire » : le mouvement continue

« Visière solidaire » : le mouvement continue

Temps de lecture : 2 minutes

Après la mobilisation des groupes de makers (personne possédant une imprimante 3D) pendant le confinement, pour produire des visières, qu’en est-il aujourd’hui du mouvement « visière solidaire » ?

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Origines du mouvement « visière solidaire »

Petit retour en arrière, pour comprendre l’origine de « visière solidaire ». Considérée comme « l’une des plus grosses chaînes de solidarité destinée à fabriquer du matériel de protection contre le Covid-19 », visière solidaire est un mouvement qui a démarré en Essonne, à Brunoy, sous l’impulsion d’Anthony Seddiki. Nous sommes au début de la crise sanitaire et visière solidaire se crée naturellement face à un manque évident de matériel de protection pour les soignants. « J’ai une imprimante 3D, que puis-je faire pour aider à mon échelle ? Imprimer des visières et les offrir ! ». Ce sont donc au départ des particuliers, propriétaires d’imprimante 3D qui se mettent en action.

Rapidement suivent les Fab Lab, laboratoires scientifiques ou industriels…, bref tous les lieux ou structures qui possèdent une imprimante 3D. Un formidable élan de solidarité s’organise en groupes départementaux et rassemble des milliers de makers. En effet, il faut se structurer pour trouver de la matière première ! C’est là qu’interviennent certains fabricants de filament 3D, comme Capifil, qui décident d’offrir de la matière première. Les groupes « visière solidaire » créent des partenariats avec les entreprises. Une énorme chaine de solidarité se met en place grâce aux dons et au dévouement de nombreux bénévoles.

Résultat : plus de 600 000 visières sont imprimées et distribuées gratuitement aux personnels soignants, commerçants, forces de l’ordre…


Nouvelles normes de fabrication pour les visières

Désormais, la fabrication des visières de protection est soumise à des normes, décrites dans une récente réglementation gouvernementale (Mai 2020). Les industriels ont pris le relais, dans le respect des normes imposées.

Deux interprétations de la loi suscitent un vaste débat dans la presse et les réseaux sociaux.

Première interprétation : le don ou la vente à prix coûtant d’une visière pourrait être requalifiés de concurrence déloyale. La réalisation d’une visière gratuitement, même par un bénévole, serait alors du travail déguisé. De plus les nouvelles normes contraignantes ne correspondent pas aux conditions de production des makers. De ce fait, un grand nombre de groupe « visière solidaire » cessent leur activité durant le mois de Mai.

Deuxième interprétation : « visière solidaire » a tout à fait le droit en tant que bénévole de fabriquer des visières. La seule différence est que celles-ci ne sont pas aux normes et qu’il faut donc en informer les personnes à qui ces visières sont données et qu’une mention dans ce sens figure sur la visière. Certains groupes « visière solidaire » continuent donc d’être actifs, après accord de l’état. La solidarité ne s’est pas arrêtée avec le déconfinement !

Voir un article et un témoignage sur le sujet : Covid-19 : L’état encadre et contraint la fabrication des visières par les makers 

 

Capifil souhaitait avec cet article, mettre en lumière cet exceptionnel mouvement de solidarité qu’a été et qu’est toujours « visière solidaire ». Merci à tous : votre réseau citoyen a permis à de nombreuses personnes, soignants, acteurs de la fonction publique… de se protéger face au virus et de continuer à venir en aide aux plus fragiles. Les équipes Capifil sont très fières d’avoir collaboré avec vous !

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